Moe Piuze | Exposition solo

Quand sortirons-nous danser ? 
Dates : 24 septembre au 24 octobre 2020 


Silhouettes humaines aux lignes parfois courbes, parfois cassantes, les sculptures murales de Moe Piuze nous racontent une histoire. L’artiste pioche dans son quotidien, passé ou présent, différents matériaux dont il constitue ses œuvres. Morceaux de bois d’une autre époque, vieux vêtements, photographies, ces objets collectionnés témoignent de son rapport aux territoires qu’il a pu occuper ou traverser. Le temps d’une exposition, il fusionne deux espaces, le domestique et l’intime. Ces deux prérogatives se rencontrent autour d’un thème central, celui du « corps-maison ». Le concept du logis est ici traité de façon tout à fait analogue au corps puisqu’il en constitue littéralement chaque partie. Moe Piuze nous offre ainsi un imaginaire très personnel, la définition même de son identité. 

Dans la troisième salle de la galerie, Moe Piuze propose une série de boîtes lumineuses. À contrepoint de son travail sur bois, parfois brut, il réalise quatre objets très lisses au fini parfait et minimaliste, recréant ainsi ce cadre dont il sort délibérément dans le reste de sa pratique. Toujours guidé par le concept du "corps-maison", il associe des éléments géométriques de base à certains détails plus organiques, tels que des jambes ou une main, soucieux d'atteindre l'harmonie visuelle parfaite. En jouant sur les couleurs ou les différents types de plexiglas, Moe Piuze propose un jeu de matière et de lumière. Il crée ainsi un espace de contemplation artistique, amenant le visiteur à ressentir la lumière et à comprendre physiquement l’œuvre.

Depuis 2018, Moe Piuze mène des jeux d’assemblages dont il fait la clef de voûte de son projet de maîtrise en arts visuels à l’UQAM (Montréal). Originaire de Rawdon, l’artiste est architecte autodidacte et aime se définir comme étant un chercheur-bricoleur. Au gré des années, il présente son travail en Amérique et en Europe, notamment à L’Écart (Rouyn-Noranda), au Musée d’art contemporain de Montréal, au Musée d’art de l’Université de Bogotá (Colombie) et au Festival international d’art vidéo de Casablanca (Maroc).