Florian Eymann

« Un apprentissage basé sur l’observation m’a permis de m’affranchir des règles habituellement tracées et de me forger un style que j’espère très personnel. Je ne m’autorise aucun tabou dans la finalité de mes toiles, pour moi la peinture est un défouloir, en effet je puise mon plaisir dans les expérimentations et les associations d’idées.

Ainsi en travaillant sur un sujet de départ il n’est pas rare de me laisser guider par la toile... J’utilise la peinture à l’huile, je peins par série. Une idée, une envie, un projet ; comme un réalisateur, je monte les images, la mise en scène et dirige mes personnages ».

&mdash Florian Eymann

« Il y a beaucoup de force, de puissance dans ces derniers travaux ; on ne sait pas si ce sont des forces de destruction qui balayent la toile, de toute façon ce sont des forces inéluctables, irréductibles. Il y a, aussi, comme des déchirures, une image claire, nette, qui a été recouverte d’autres motifs inconnus puis, comme si soudain, on avait arraché les couches accumulées laissant percevoir l’original, loin derrière. En surgit l’idée du temps, de l’usure, du viol du temps sur nos mémoires ; un peu ce que faisait Jacques Villeglé, sauf qu’ici ce ne sont plus des affiches, mais des portraits, des personnages dont on a enlevé l’identité. C’est violent, mais comme peut-être la vie, les événements vécus, sans concession face à nos résistances, sans retour en arrière possible [...] Il nous fait dire aussi, que tout avance par la transformation, le changement, l’usure, que c’est irrémédiable, mais que c’est notre condition d’humain. »

&mdash Critique de Dominique Dupuis Ferrand, galeriste, Orléans.