Les œuvres d’Olivier Moisan Dufour offrent une synthèse intrigante entre matière brute et travaillée. À cheval entre le principe d’abstraction et d’hyperréalisme, l’artiste met en exergue la notion de perception et de représentation de l’objet. ...
]]>
Les œuvres d’Olivier Moisan-Dufour offrent une synthèse intrigante entre matière brute et travaillée. À cheval entre le principe d’abstraction et d’hyperréalisme, l’artiste met en exergue la notion de perception et de représentation de l’objet. Équilibre et précarité existent au sein d’une même œuvre. Ses sculptures sont faites de pleins et de vides, de strates et de couleurs vives. Olivier Moisan-Dufour opte d’abord pour un vocabulaire abstrait, celui d’un assemblage parfaitement improvisé de différentes retailles de bois qu’il récupère. L’intention est de créer de nouvelles formes, d’ériger de nouvelles architectures qui serviront ensuite de sujets d’étude à sa peinture.
Dans sa peinture, l’artiste puise son inspiration de la poésie qu’offre la traduction parfaite d’un objet préexistant. D’une démarche très intuitive, il passe à un travail de contemplation. Les portraits de ses sculptures amènent le spectateur à se questionner quant à la nature de l’objet et sa représentation. Une existence simultanée s’établit alors. Ses œuvres tridimensionnelles se réfèrent aux aspects matériels individuels de l’objet, tandis que sa peinture met en évidence les qualités de sa présence dans l’espace. En résulte une véritable poétique de l’objet, puisqu’au-delà de l’interprétation plastique qu’il en fait, sa compréhension reste intime et propre à chacun.
Olivier Moisan-Dufour est titulaire d’une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval (Québec, Canada). Il a présenté son travail dans plusieurs pays : au Mexique, en Colombie, au Cameroun et en Allemagne. De même, il est lauréat du prix Videre Relève en arts visuels.
Dates
14 mars au 13 avril
Jeune artiste originaire de Lévis (Québec, Canada), Audrée Demers-Roberge est établie dans la ville de Québec depuis quelques années. Elle est titulaire d’une maîtrise en arts visuels, et son travail fait partie de la collection institutionnelle Desjardins. C’est au cours d’un périple sur l’île d’Anticosti, il y a quelques années, que l’utilisation du crayon de couleur et du carnet de voyage s’impose à elle et devient la pierre angulaire de sa pratique artistique. De par son format et sa robustesse, le carnet de voyage s’emporte et se pose partout, sur une table de pique-nique, une plage ou au bord d’un marais de Western Brook Pound. Véritable journal intime, le carnet de croquis ne constitue pas seulement un outil classique de l’apprentissage du dessin, mais devient l’œuvre elle-même.
Dates
29 février au 30 mars 2024
Vernissage
Jeudi 29 février de 17 h à 20 h en présence de l’artiste
C.O.A est fière d'annoncer le lancement imminent d'une exposition en ligne mettant en lumière les œuvres inédites de l'artiste inuite Ooloosie Saila.
Née à Iqaluit (NU), Ooloosie Saila est une artiste émergente travaillant dans les studios Kinngait (Cape Dorset, NU) depuis 2015. Petite-fille de Pauta Saila (1916-2009) — sculpteur et graphiste de renom — Ooloosie Saila a commencé à dessiner dès son plus jeune âge, inspirée par ses visites chez la célèbre artiste Kenojuak Ashevak, amie de sa grand-mère. S'inspirant des paysages nordiques, ses dessins et gravures se distinguent par leurs détails complexes, leur combinaison audacieuse de couleurs vibrantes et leur texture. En plus de faire partie de la collection du Musée des beaux-arts de Montréal (QC), le travail d'Ooloosie Saila a été exposé partout au Canada et à l'étranger.
Un catalogue de prévente est disponible sur demande.
]]>]]>
Née en 1904 dans une petite communauté du Mississippi, Mary T. Smith transforme sa vie et son environnement en une source d’inspiration infinie, créant un héritage artistique inoubliable.
Troisième enfant d’une famille de métayers comptant 13 membres, elle est atteinte d’une déficience auditive marquée qui entrave ses relations sociales. Enfant, plutôt que de se mêler aux autres, elle préfère esquisser des dessins dans la poussière. À travers ses œuvres vibrantes, Smith capture l’essence même de la vie rurale du sud des États-Unis.
Son travail se caractérise par l’utilisation de matériaux recyclés qu’elle installe dans la cour de sa maison, transformant son terrain en un véritable espace de création immersif. Elle donne une seconde vie à des objets trouvés, planches de bois ou morceaux de tôle, les intégrant dans ses créations pour composer des œuvres qui transcendent les frontières entre l’art et le quotidien. L’une de ses pratiques de prédilection est de peindre les portraits de sa famille, de ses amis et de ses voisins, ainsi que de Dieu. L’art de Mary T. Smith est un témoignage vibrant de la résilience humaine, de la beauté trouvée dans l’imperfection, et de la célébration de la vie quotidienne.
Elle décède en 1995, à l’âge de 91 ans, laissant derrière elle une œuvre d’une force élémentaire unique constituée de quelques centaines de peintures. Elle est aujourd’hui considérée comme une figure emblématique de l’art brut américain. Ses œuvres sont entrées au Metropolitan Museum of Art (New York), au Smithsonian Museum of American Art (Washington) et au High Museum of Art (Atlanta).
Dates
Du 18 janvier au 17 février 2024
Jeune artiste autodidacte né à Québec, Raphaël Guillemette travaille à bâtir sa propre technique picturale. Par son approche artistique candide, il décrit à sa façon le monde qui l’entoure. À l’instar d’une promenade en forêt aux couleurs terreuses et aux textures rudes, ses œuvres invitent au ralentissement, à la curiosité et à l’observation. Entre les nids d’oiseau, les pelles, le latex et le poil déposés sur ses créations, les thèmes de la forêt et du reboisement sont omniprésents. Cet artiste visuel établi à Rimouski s’inspire de son expérience de planteur d’arbres et d’horticulteur pour créer.
Raphaël peint principalement à l’acrylique tout en incorporant des matériaux divers, allant du latex liquide à la terre. Le travail de surface de l’œuvre est important. Parfois, des matières naturelles trouvées en forêt et des objets du quotidien sont intégrés directement aux tableaux qui tendent alors vers la sculpture. À la recherche d’une perte de contrôle constante, il crée de l’imprévu et trouve réponse dans le hasard qu’impose l’expérimentation. Les œuvres issues de ses actions avec la matière, et le passage du temps reflètent la relation de l’artiste avec la nature, les individus et la société.
Dates
Du 18 janvier au 17 février 2024
Vernissage : jeudi 18 janvier de 17 h à 20 h, en présence de Raphaël Guillemette
]]>Joignez-vous à nous le jeudi 7 décembre, de 17h à 21h, pour découvrir les dernières productions de huit de nos artistes.
]]>Dès ses débuts au milieu des années 1990, Alexandra Duprez développe une pratique intuitive du dessin et de la peinture, puisant son inspiration dans l’art brut et les arts populaires. Dans ses images, elle fait surgir un univers fantasmagorique proche du songe, peuplé de créatures troublantes, de formes enchevêtrées et d’yeux démultipliés, entre figuration et abstraction. Au centre de son travail se trouve le corps humain, un corps qui se dédouble, s’efface et se transforme, pour devenir un être en constante mutation, mi-animal, mi-végétal. Par ajout et recouvrement, couche après couche, l’artiste crée ce qu’elle appelle des « lambeaux d’images », fragments d’une histoire sans cesse réinventée, aux ramifications foisonnantes. L’œil s’égare, comme dans une forêt métaphorique née de l’inconscient de l’artiste. Ses motifs récurrents ouvrent un chemin vers l’inquiétante étrangeté de son théâtre intérieur.
Née en 1974 à Quimper, Alexandra Duprez vit et travaille à Douarnenez depuis de longues années. Depuis 1995, elle consacre son temps à la peinture.
Artiste
Alexandra Duprez
Dates
Du 2 novembre au 2 décembre 2023
Pendant quatre jours, les galeries membres de l’AGAC ouvrent leurs portes au grand public et vous offrent une foule d’activités à Montréal. C’est le moment d’y découvrir de nombreuses expositions, et de rencontrer et d’échanger avec les galeristes, les artistes et d’autres acteurs du milieu de l’art. C.O.A fait partie de la fête et met à l'honneur le travail d'Arnaud L. Vidricaire.
Galeries Weekend Montréal est composé de quatre parcours : Centre-ville, Plateau/Rosemont, Villeray/Ahuntsic et Vieux/Sud-Ouest. Chaque parcours vous mènera à un certain nombre de galeries et vous permettra d’explorer la ville tout en découvrant des expositions et des artistes exceptionnels.
Jeudi et vendredi : de midi à 19 h.
Samedi et dimanche : de midi à 17 h.
Plus de détails ici
Dans le travail d’Arnaud L. Vidricaire, le geste est mis en scène de façon magistrale. Il traite la ligne comme une forme d’expression personnelle, autant pour sa valeur plastique que pour le témoignage intime qui en découle. Le dessin sort de l’écran pour saturer le mur, occuper l’espace de manière magnifiquement brute et inattendue. L’acte de faire devient l’œuvre.
Artiste
Arnaud L. Vidricaire
Dates
14 septembre au 14 octobre 2023
Vernissage le 14 septembre de 17 h à 21 h en présence de l’artiste
For the third time since the beginning of our collaboration, Isaac Cordal presents a solo exhibition at C.O.A. A subversive and committed artist, he offers us a vision that is both playful and sharp of the major socio-political debates of our time. ...
]]>
Dans la file d’attente du supermarché après une journée de travail, nous avons l’impression de surchauffer. Nous écoutons le son du scanneur de produits comme s’il s’agissait d’un moniteur de signes vitaux. Nous avons l’air brûlés et nous ne sommes pas surpris de sentir le roussi : c’est nous qui nous brûlons nous-mêmes, encore et toujours.
Les signaux de fumée désignent tout ce qui, dans la société moderne, ne fonctionne pas correctement, un court-circuit dans la chaîne de montage du tsunami de la production, une métaphore des effets secondaires du capitalisme.
Fumata negra
Artiste
Isaac Cordal
Dates
Du 8 juin au 15 juillet 2023
]]>
]]>
Ne manquez pas le vernissage, jeudi 16 mars, de 17h à 20h, en présence des artistes !
]]>
About —
À propos —
Les bouleversements que nous expérimentons au quotidien de manière individuelle et collective nous incitent à redéfinir continuellement nos schèmes de pensée. Dans cette perspective, Moe Piuze s’est construit par l’entremise d’une technique d’autohypnose – capacité autosuggérée de modification de conscience entre l’éveil et le sommeil permettant d’accéder aux ressources inconscientes de l’esprit – un atelier idéal dans lequel il lui est possible de restructurer ses anxiétés, ses idées et autres aspects de son existence. C’est donc dans cet état au seuil de la réalité et de l’imaginaire que Piuze a d’abord dessiné la série de personnages-paysages-ateliers qui composent l’exposition J’aurai cherché partout.
Ces esquisses sont ensuite agrandies et reproduites, en conservant la spontanéité du trait de départ, au moyen d’une juxtaposition intuitive de larges champs colorés, de photographies de paysages ainsi que de divers matériaux parfois neufs ou récupérés dans son atelier (réel), tels que du bois et du plexiglas. Alors que les photographies de vagues et de l’océan reflètent un espace ouvert et mémoriel possédant plusieurs lignes de fuite, la planéité et les textures brutes du bois créent un contraste et ramènent le regard au premier plan favorisant ainsi les narrations multiples.
En résultent des œuvres à la fois picturales et sculpturales au vocabulaire visuel succinct – une main-scie, un pied nu, un carré, un rectangle, un triangle, une arche, un tenon et une mortaise. Ces formes géométriques, abstraites et anthropomorphiques incarnent la notion du corps-maison-paysage au centre de la démarche artistique de Piuze. Le corps, la maison et le paysage sont en effet des symboles récurrents dans son travail. Ils lui permettent de représenter son identité plurielle (fils, frère, père, partenaire, citoyen, artiste, etc.) évoluant au sein d’un enchevêtrement de conditions sociales en perpétuelle transformation.
Exposés dans les aires de circulation du Musée d’art de Joliette, ces êtres imposants – matérialisation du territoire inconscient de l’artiste – s’intègrent à l’architecture de l’établissement. Leur présence participe à leur façon au vivre-ensemble du lieu. Qu’il s’agisse du meilleur endroit où travailler, du meilleur dessin ou du meilleur matériau, J’aurai cherché partout suggère la nécessité pour Piuze de se bricoler une vie, réelle comme imaginaire, habitable et bonne.
]]>]]>
Ainsi, l’expérience plastique de l’exposition s’opère à travers un élément déclencheur principal : la couleur. Derrière le dessin répétitif d’un chiffre ou l’assemblage chromatique d’une œuvre textile, couleurs et supports s’inventent une liberté nouvelle. Qu’il s’agisse de la pratique du dessin de Edon, de la peinture animalière de King, des œuvres cousues d’Andrea ou des paysages de Danielle, il est question ici d’exploration sensorielle.
Artistes
Edon Descollines (Canada)
King Nobuyoshi Godwin (USA)
Andrea Myers (USA)
Danielle Winger (USA)
Dates
2 février au 4 mars 2023
]]>]]>
]]>
Obsessive du processus de l’empaysage, qui met l'expérience du lieu et la perception au centre de la création, ses représentations de l’arrière-pays québécois s’incarnent en un mode de vie, et dans la nécessité d’un rapport féminin sensible et avec la nature pour ensuite parvenir à la représenter.
Karine vit et travaille aux Éboulements, dans la région de Charlevoix.
- Texte écrit par Marie-Andrée Gill
]]>
Adam Handler à Montréal ! Peintre new-yorkais reconnu pour son style faux naïf et son utilisation de couleurs vives, Handler met en scène des personnages tels que des chauves-souris, des fantômes ou des petites filles rappelant l’innocence de l’enfance. Présent à l’échelle internationale, notamment aux États-Unis, en Europe, en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient, Handler dévoile avec authenticité une démarche autobiographique.
L’exposition « A Little Lost » cherche à refléter les insécurités et les vulnérabilités qui tendent à se loger chez les artistes. D’ordinaire, ces derniers créent dans la solitude et le réconfort de leur atelier. Au moment où les œuvres quittent cet abri, elles sont exposées au regard du public. Cet état d’esprit est à l’origine des formulations que l’on retrouve sur les toiles d’Adam Handler et qui expriment le doute de soi. « A Little Lost » expose ainsi un travail qui se base sur l’importance du soutien des êtres chers qui nous épaulent, car cela permet de jongler avec les incertitudes de la vie.
]]>
Artiste de Nantes né en 1975, Thomas Labarthe, alias Toma-L, s’illustre dans le haut lieu dédié à l’art brut grâce à la liberté qui se dégage de son travail. En 2001, Toma-L fait la découverte de Jean Dubuffet, peintre, sculpteur et plasticien français, lors d’une rétrospective au Centre Pompidou. À cet instant s’éveille en lui une impulsion créatrice qui constitue une véritable révélation pour sa carrière.
L’exposition « Encre là ! » découle d’une pensée inextirpable de la tête de l’artiste : encre là, là, là ou… là ? L’inconscient est chef d’orchestre d’un désordre où visages fondus sont enchainés aux pinceaux comme un magma en ébullition au bord de l’implosion. Telle est l’image puissante que nous livre Toma-L. Pour lui, les vertus de la spontanéité sont mises en exergue par le doute absolu qui l’habite. Ses gestes deviennent incongrus, l’atmosphère de ses toiles se sature par l’inconscient et les couleurs flambent.
En 2007, l’AGAC crée la foire Papier, moteur important du marché de l’art contemporain canadien et lieu de rencontre permettant de réunir sous un même toit le public, les amateurs d’art et les professionnels du milieu des arts visuels.
La prochaine édition marquera la quinzième mouture de Papier et se déroulera du 26 au 28 août au même emplacement que l’an dernier, soit au Grand Quai du vieux port de Montréal. Ce sera pour tous l’occasion de célébrer la rentrée culturelle de la ville dans un esprit estival.
La galerie C.O.A est particulièrement heureuse de pouvoir vous y retrouver à l’emplacement B01! Cette année, nous vous présenterons des œuvres récentes de Yannick Chayer, Alexandra Duprez, Valérie Gobeil, Godin & Godin, Adam Handler, Alexandra Levasseur, Karine Locatelli, Éric Nado, Laurence Philomène, Moe Piuze et France Trudel. Réservez vos billets ICI.
]]>Pendant quatre jours, les galeries membres de l’AGAC ouvrent leurs portes au grand public et vous offrent une foule d’activités à Montréal. C’est le moment d’y découvrir de nombreuses expositions, et de rencontrer et d’échanger avec les galeristes, les artistes et d’autres acteurs du milieu de l’art. Profitez de la programmation offerte dans les galeries sur le web et les réseaux sociaux : visites en compagnie d’artistes, de commissaires, discussions, etc.
Galeries Weekend Montréal est composé de quatre parcours : Centre-ville, Plateau/Mile End, Rosemont/Petite-Italie et Vieux/Sud-Ouest. Chaque parcours vous mènera à un certain nombre de galeries et vous permettra d’explorer la ville tout en découvrant des expositions et des artistes exceptionnels.
Gallery Weekend est un événement d’envergure internationale présenté dans les plus grandes villes du monde : Berlin, Paris, Londres, Bruxelles, Chicago, Varsovie, Pékin, Budapest, Mexico, Milan, Barcelone, Madrid, Santiago, et bien plus. L’Association des galeries d’art contemporain participe pour une deuxième année à cette tendance internationale et vous offre des éditions à Montréal et à Toronto.
C.O.A vous offre la programmation spéciale suivante :
Jeudi 16 juin | 17h à 21h
Vernissage de l’exposition «The Present is a Gift»
Samedi 18 juin | 17h à 22h
8e anniversaire de la Galerie C.O.A
Après une première exposition en 2018, la galerie C.O.A renouvelle le plaisir et présente un nouveau solo de Danny Gretscher à Montréal. Artiste berlinois, Gretscher étudie d’abord le graphisme pour ensuite se concentrer d’un seul jet à la peinture, et ce depuis le premier studio en 2004. L’exposition « The Present is a Gift » traduit une démarche dont l’aspiration est d’incarner un retour vers la simplicité. Le titre n’est pas sans volonté de transmettre un message; chaque moment donné est un présent, et ce que Danny Grestcher offre au monde à cet instant, ce sont ces peintures.
Le travail de Gretscher repose sur des œuvres à la croisée de l’abstrait et du figuratif, souvent à travers de grands formats réalisés à l’acrylique et au crayon sur panneau de bois. Il est aussi difficile d’échapper à la magie de la peinture de Danny Gretscher que de la décrire, puisque ce dernier se consacre à un sujet éthéré, immédiat et intangible.
Gretscher puise son inspiration dans des impulsions provenant de l’immensité de l’univers qui le traversent sous forme de sentiments. Il pose ensuite les couleurs sur son canevas pour rendre visibles ces sensations qui l’habitent. À partir de là, tout se développe naturellement, jusqu’à ce que la peinture soit ce qu’elle veut être; le processus de Gretscher est intuitif.
]]>La réalisation d’un très grand format donne immédiatement le ton sur l’ambition de Valérie Gobeil à toujours vouloir aller plus loin. Que ce soit par les motifs, la taille ou les couleurs, chaque pièce est une nouvelle proposition plastique.
En perpétuelle recherche et quasi obsédée par celle-ci, Valérie travaille sans relâche pour faire parler la fibre autrement et questionner sa place en art contemporain. À travers ce travail méticuleux, des pièces colorées tactiles aux compositions abstraites viennent proposer au visiteur une nouvelle façon de voir cette matière.
Cette exposition n’est pas un aboutissement, mais bien une partie du chemin d’un travail qui se poursuit au jour le jour dans l’atelier.
]]>« Puberté / Puberty » | Laurence Philomène
Du 7 avril au 7 mai 2022
L’exposition « Puberté / Puberty » fait écho au livre du même titre conçu par Laurence Philomène, artiste non-binaire de Montréal qui crée des photographies colorées inspirées par ses expériences vécues en tant que personne transgenre atteinte d’une maladie chronique. « Puberté / Puberty » repose sur un travail d’autoportrait explorant le processus de la transidentité.
À travers son travail photographique aux couleurs vives et surréalistes, la démarche de Laurence est de proposer un point de vue où l’on doit considérer l’identité au-delà de la binarité. Les photographies de Laurence Philomène s’observent à travers des mises en scène franches, l’objectif de son appareil servant à immortaliser des routines du quotidien durant sa transition. Réalisés durant la pandémie, ses clichés sont situés dans des environnements domestiques hautement saturés et donnent accès à des scènes d’une rare intimité.
Le choix de raconter son histoire à la manière d’un journal intime découle de la réalité des personnes marginalisées dont les modèles ne sont souvent transmis que par cette méthode. C’est donc une manière d’assurer une représentation et une solidarité auprès des communautés queer et trans. Lel souhaite avant tout transmettre l’espoir et exprimer qu’au-delà de l’expérience individuelle, il existe une connexion dans le vécu de l’existence humaine.
]]>Un double solo scinde la galerie en deux parcelles d’univers distincts, mais non contradictoires.
En allant d’abord à la rencontre du travail de Yannick Chayer, artiste montréalais (Québec, Canada), on se retrouve face à des formes abstraites côtoyant le figuratif dans des scènes libres et imagées. Chayer s’intéresse à la musique expérimentale et, à l’image de celle-ci, son art est désinvolte et ne repose sur aucune narration préétablie. C’est d’ailleurs ainsi qu’il développe un langage exempt de formule rigide et imprégné de référents personnels. Son univers est énigmatique, sinon mystique; la quête de son œuvre étant de transcender la culture de masse tout en s’interrogeant sur la possibilité d’une autre forme d’existence. Au sein de ses œuvres, on découvre des symboles élus selon la signification qu’ils lui évoquent sur le moment. Une tridimensionnalité dans les médiums utilisés vient appuyer l’aspect marginal et libéré de sa démarche.
En allant ensuite à la rencontre du travail d’Erkut Terliksiz, peintre et designer turc (Istanbul, Turquie), on reconnaît dans ses toiles, toujours audacieuses et fantasques, une mise en scène de personnages aux visages déconstruits et aux yeux démesurés. Pigeant dans l’univers des bandes dessinées d’époque ainsi que dans la multitude des points de vue cubiste, Terliksiz nous immerge au cœur de tableaux aux allures de contes intimistes. Autant son travail que son processus de création se traduisent par un mode exploratoire inspiré par la fragilité de notre existence.
Yannick Chayer et Erkut Terliksiz partagent indéniablement des éléments d’un esthétisme analogue. C.O.A se transforme donc, le temps de leur double solo, en un espace de manifestation autant du point de vue des émotions qu’il engendre, que de l’ambiance rappelant les apparitions stupéfiantes qui s’en dégage.
]]>Dates : 27 janvier au 26 février 2022
Artistes : Alexandra Duprez (France, Douarnenez), Godin & Godin (Canada, Montréal), Damien Hoar de Galvan (É.-U., Boston), Thomas Labarthe (France, Nantes), Lynda Mullan (É.-U., centre MSS au Minnesota), Luc Pierre (France, Lauris), France Trudel (Canada, Montréal).
Avec « Instinctuel », C.O.A présente une exposition libérée de toute contrainte, où sept artistes locaux et internationaux communiquent leur désir de dévoiler leur essence propre. À travers une palette des plus élémentaires, l’exposition met en exergue la brutalité dans le traitement du sujet plutôt que la complexité de l’œuvre. Une trame de superpositions, de lignes, de couleurs ainsi que de matériaux multiples se partagent les murs de la galerie, où les artistes y sont tour à tour présentés.
Alexandra Duprez vit et travaille à Douarnenez en France. C’est à travers un voyage en Australie qu’elle fait la découverte de la peinture aborigène. Cette découverte l’inspire à suivre des cours à l’École des Beaux-Arts de Quimper dès son retour. Propre à son art, on retrouve dans ses tableaux empreints d’onirisme des membres détachés et multiples.
Godin & Godin, collectif montréalais réunissant Éric Godin, connu du grand public québécois, ainsi que son fils Félix Godin. Éric porte plusieurs chapeaux, en effet il est peintre, sculpteur, auteur ainsi que dessinateur éditorial. Avec son fils, il lance le projet Godin & Godin axé sur la redécouverte du plaisir le plus basique de la création grâce à une méthodologie rudimentaire, mais sans y perdre sa signature unique.
Damien Hoar de Galvan réside et exerce son art à Boston. À travers divers médiums tels que la sculpture, Hoar de Galvan présente des œuvres en matériaux recyclés. Son travail vise à remettre en question les valeurs sociétales d’aujourd’hui, notamment en soulignant les sentiments contradictoires concernant la vie et l’art contemporain.
Thomas Labarthe vit à Nantes et travaille à Marseille. Dans son travail, la seule contrainte qui vaille est de s’arrêter, le reste est libre et lui permet une création sans idée préconçue. Qu’elles soient colorées ou monochromes, ses toiles sont toujours brutes.
Lynda Mullan, artiste américaine de St. Paul, au Minnesota, utilise des marqueurs de peinture acrylique pour créer des labyrinthes de couleurs. Ces derniers offrent de multiples possibilités d’explorer les formes abstraites et vibrantes. La création représente pour Mullan un espace introspectif et méditatif.
Luc Pierre, artiste français de Lauris, Provence-Alpes-Côte d’Azur, présente son travail comme étant un long processus de décomposition et de composition. Inspiré par la musique, les collages de Pierre sont rythmiques et poétiques.
France Trudel, située à Montréal, crée des scènes à l’esthétique brute mariant le figuratif à l’abstrait. L’inspiration pour ses toiles apparaît au fur et à mesure qu’elle peint. Ainsi se dessinent des narrations déconstruites et colorées, définies par l’œil qui les regarde.
En somme, l’exposition permet d’unifier une expression artistique sans retenue et, sous une narration d’imaginaire débridé, d’accéder à l’intime communication de l’inconscient.
]]>La pratique plastique d’Alexandra Levasseur propose deux pistes de lectures dissemblables, mais pas contraires. Artiste pluridisciplinaire, elle peint, sculpte ou anime, toujours portée par un intérêt profond pour, d’un côté, une approche scientifique de la relation entre l’Homme et la nature, et de l’autre, l’interprétation mythologique, voire mystique que l’on peut en faire. Les œuvres qui composent cette exposition intitulée « Tourner autour du Soleil » gravitent entre ces deux mondes, l’un scientifique et l’autre spirituel.
Deux séries se partagent la galerie. La première combine peinture, crayon et céramique, techniques choisies tant pour leurs qualités esthétiques que pour ce qu’elles proposent de plus primaire : le rapport à la matière comme témoignage de l’acte de création humaine. L’argile offre un relief, une perspective complémentaire aux scènes peintes. L’univers onirique d’Alexandra Levasseur adopte ainsi une tridimensionnalité presque surréaliste.
La deuxième série d’œuvres consiste en 11 tableaux à l’acrylique sur bois, issus d’une collaboration avec le musicien et cinéaste français Enzo Ferreira Martinez. Chaque tableau illustre une chanson d’un album intitulé « Astre ».